lundi 17 décembre 2012

Filmer sans cerveau, c'est possible !


Vu Rengaine de Rachid Djaïdani. Il fait partie de ces films qu’on aime à qualifier de météorite, phénomène, film improbable, œuvre miraculeuse, film laboratoire, aventure cinématographique, film fauché/brillant. On apprend, qu'on soit aficionado ou simple regardeur que le film a fait du bruit à la quinzaine et ce grâce à la faculté qu'a le générique de djaidani à nous livrer cette information d'importance. Bon, à priori, on peut croire que la sélection du film à la quinzaine constitue un solide argument, après on se dit, minute ? c'est pas dans cette foutue quinzaine que le dernier allouache fut servi au menu comme étant du cinéma (ce qui pourrait en étonner plus d’un, et moi le premier.)
Rachid, un homme qui a du mal à réaliser.

La déjà " douteuse " quinzaine récidive et nous pond le second Donoma de suite (l’argument est plutôt vendeur, filmer sans fric c’est déjà la garantie de voir un film d’une certaine «  qualité » sans compromis et avec beaucoup de profondeur – ceci est un message subliminal.
Neuf ans à faire le film pour qu'à la fin, ce bon vieux freak de Rachid nous serve un film « parfaitement » idiot, voici peut être l'unique exploit de la chose. Djaïdani a, tout de même, on peut le lui reconnaître, bien fait de remercier  au générique de fin - pleutrement le waintrop : le patron plutôt crétin-catin de la quinzaine qui a commis quand même - rappelons le encore une fois -  la faute de considérer le dernier allouache comme étant un film de cinéma.
Il récidive pour nous servir une œuvre sans cerveau ni meneur, imaginez l'éclair d'un instant l’Argentine du Mundiale de 1986 sans Diego ou même pire, le barça sans Xavi ; les Suns de Phoenix sans Steve Nash, nada ! y a gros risque que ça soit nul. L’idée de remercier du personnel carnavalier à la fin de son opus est une démarche se rapprochant de la courbette finale d’un mauvais bouffon du roi, Djaidani en arabe de service  ? Oui, sans hésiter.
Donc, profitant du bouche à oreille cannois, un des plus imprévisibles qui soit, souvent les films les pires côtoient quelques rares opus encore dignes d’intérêt, mais la rumeur cannoise a souvent couru du côté des crétineries les plus détestables, après allouache donc, voici le dernier en date, une œuvre sans neurones.
Vous allez me dire, c’est normal, ça a été fait par un Arabe, un type de la minorité visible, forcément l’œuvre en question ne peut être comparée à du Godard ou à du Greenaway, c’est du cinéma naïf tendance fauché et sans cervelle et on vous le sert bien chaud. ARTE, comme à son habitude avec les rebeu, est dans la combine, le néocolonialisme de tendance gauche caviar d'inspiration PS n’a jamais été aussi en forme en France, ce pays moribond rongé par l'église laïco-sioniste des Valls/Peillon/fabius.
Le film est très laid, ça on le savait déjà;   la caméra, on aurait dit une Sony Z1 déréglée bouge tellement que ça en devient pénible, et tout ça sans intelligence aucune, c’en est trop, fallait dégainer à tout prix, n’est-ce pas Rachid ? Faut pas nous rejouer  l'ahuri lunaire à la façon d’un Bernie arabe dans cette volonté de la jouer l’arabe intello qu’il faut débusquer tel un trophée dans cette banlieue pourrissante. Na ! ça passe pas. Avec Donoma, au moins on avait droit à de jolies tranches de vie, du cinéma qui raconte des histoires de gens simples, de l’amour, des emmerdes et ça fait passer le temps avec cette image granuleuse et floue mais encore tout à fait potable de la 5D.

Filmer sans penser son film c’est typique des Arabes auraient clamé certains fervents anciens gauchistes d’Arte et cie, les bien-pensants parisiens ont toujours été secrètement très liés à la SFIO sauce Mitterrand Mendes Guy Mollet et le gouverneur Lacoste - un type sympa, au demeurant. C'est aussi un film qui répond à la demande bourgeoise – celle des décideurs d’ARTE, de son conseil de surveillance piloté par la haute figure du grand philosophe BHL –  tous continuateurs des coloniaux de la SFIO et consorts.
Vous allez peut être me dire qu’il s’attaque à un sujet d’importance et que personne n’avait encore abordé ou osé aborder, le racisme anti-noir des arabes, ah ben ça, quoi de mieux que le dernier module de la fusée saturne V de l'histoire - temps long - des manipulations subies par l’émigration maghrébine en France, terre consacrée de l’antiracisme institutionnel, ça commence par de l’émigration économique pour faire tourner la machine France après être boostée par un général quatre étoiles américain au sortir d’une guerre qu’elle a perdue, une émigration qui a fait des enfants , lesquels se font infantiliser pendant un certain temps, après les avoir protégés contre le racisme des petits blancs d’inspiration vaguement OAS dans les années train d’enfer eighties ( les années cheveux permanentés et épaulières hors de proportion) après les avoir stigmatisés comme principaux ennemis du monde libre pendant les guerres menées contre un islam qui fait décidément trop d’enfants ( c un peu les latinos aux Etats-unis, ils en font partout, une vraie confiance en l’avenir) on a encore envie de les asservir en les montrant comme ils sont en réalité, des racistes comme les autres, les Dupont-Lajoie, les Ramirez des rues de babeloued ratonnant de l’arabe après un attentat dans le centre ville en 57 à Alger.
Parce que porter aux nues ce genre d’œuvrette ridicule, c’est se rappeler qu’on a porté le «  brûlot » de banlieue "la haine" au firmament ou presque du cinéma hexagonal. Du même moule, rengaine ne déroge pas  à la règle. Dans la haine de kassovitz, y avait ce trio censé représenter la banlieue rebelle et bouillonnante, donc : le juif, l’arabe et le noir, ce trio invraisemblable m’avait empêché de voir les qualités d’un film (qui,  au final en était dépourvus.) ah ben, djaidani qui parait-il – par atavisme artistique qui sait ? - fait une apparition dans le film crétin de kassovitz nous refait dans rengaine le coup " sos racisme " du trio racialo-religieux, un noir des arabes et quand même du juif, ah ben tout de même ! Fallait la placer celle-là. Pour le coup rengaine renvoie à ces films dossiers de l'écran ( qui suscitent un débat politchique à la fin, à coup sur, avec des sociologues de banlieue, des éducateurs abandonnés à leur sort et des nuées de jeunes en déroute...) ou les arabes se contentent de s’intégrer à la société qui les a accueillis en reconnaissant leurs fautes, oui, absoudre une faute est signe d’intégration, ainsi le " je vous demande pardon" du grand frère achèvera l'intégration de l'arabe et cela en intégrant l'idée que sa soeur veuille se marier à un noir. il finira par ressembler à n’importe quel gaulois qui a pour principe le fameux droit à l’indifférence républicain et qui permet à ses enfants de quinze ans de coucher avec leurs petits amis sous son toit sans coup férir. Oui, l’arabe du coin encore cerclé de tribalisme primitif va enfin rentrer dans le rang. A coté de ça, on a aussi droit à d’autres minorités, les homos, ben oui, des quarante frères, fallait bien désigner le pédé qui par coquetterie scénaristique s'avère être le vrai grand frère déchu de son droit d’aînesse. On va finir par le revoir, étant confronté à l’autre grand frère qui lui a fait une sorte de putsch scientifique, et ce, en vertu du principe qu’un pédé ne puisse pas s’arroger un tel honneur, celui de porter les valeurs d’une famille aux origines algériennes !

à coté ça , dans un papier de Télérama qui avoue, entre les lignes, qu'une alliance de plusieurs agents de légitimation parmi les plus élevés ( aka France Culture, ARTE et Télérama donc) soutiennent le film crétin, la boucle est bouclée. Et on nous dit que Djaïdani parle beaucoup de son parcours, écume les forums et les rédactions évoquant son parcours hors norme, ça a l'air vendeur tout ça, pourquoi pas un césar en février, à ce rythme là.
La course sans fin du sublime Sweetback

Qu’on montre à Djaidani la perle brûlante de sa majesté Melvin Van Peebles : " Sweet sweetback baadass song ", dans laquelle le blanc fut traité de pig tout le long du film, un film noir de colère, exhalant un juste ressentiment, un cri d’injustice barbare et soutenu par la musique et la course à pied sans fin du divin Melvin lequel porte fièrement un combat prenant la forme d’insulte aux salopards de blancs, comme un cri une baffe, une claque dans un souffle et une économie inouïs. 
Rengaine, c’est également le sort que réserve ma’ame la France aux artistes d'inspiration "bougnoule", Arte est à djaidani ce que goldman a été à cheb Khaled ce bon vieux rappiah de JJG  lui a écrit peut être la chanson la plus bête de tous les temps : Aïcha. Aussi, Arte est à djaidani ce que Harlem Désir a été à momo le paumé du 93..
De ce couscous auto-accusateur , on mixe de l’arabe , du racisme anti-nègre, un peu d’antisémitisme et bien sur de l’homophobie, c’est du parfait chic bougnoule pour les réunions de SOS racisme à la Mutualité sponsorisées par le CRIF et le ministère de l'intérieur ( piloté par l'effroyable Valls.)

A coté du cinéma beauf et con, souvent des comédies tuméfiées par des marqueteurs impénitents qui ont remplacé les scénaristes depuis belle lurette, tu as affaire aux films d’auteur de niche «  maghrébine » depuis quelques temps, le film d’auteur apparaît de plus en plus comme le parfait pendant de l’ahurissante crotte aux vingt millions d’entrées  «  intouchables » des deux marqueteurs en chef créatures de la communauté organisée pour paraphraser Alain Soral. 

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