dimanche 28 octobre 2012

à cinquante ans près #2

à une ou deux années près? ( on ne sait plus, le temps coule trop vite ) , il aurait dû contempler les deux photos posées côte à côte et admirer ainsi le chemin parcouru...
Bravo à ND , même si le doute subsiste, le visage ayant enflé depuis; il s'agit - selon des sources Flickr -  de Ali Tounsi.
Tout  comme Ben Bella, et quelques autres "historiques" ( Salah Boubnider, Pierre Chaulet, Abdelhamid Mehri), il ne pourra être présent aux festivités dites du cinquantenaire ( qu'on fêtera en 2013, histoire de faire la fête jusqu'en 2015 comme l'avait approuvé Khalida Toumi ministre fêtarde qui a quand même déclaré à la presse que l'Algérie, nation souveraine ( bababaa) fêterai comme elle l'entendrai ses propres fêtes nationales soit la date exacte à laquelle on rajoutera douze mois de farces télévisuelles, colloques scientifiquement fumistes et banquets à volonté.
Quant à Ali Tounsi, il n'a donc pas pu assister aux fêtes du cinquantenaire à cause d'une petite querelle de famille.



vendredi 26 octobre 2012

le barbu et le touareg

Rassemblement de 4 X 4 devant la mosquée de quartier


Non, j'allais pas vous parler de l'Azawad ( l’espèce de nouvel état mort-né autoproclamé au nord Mali), faut avoir le courage de Salima Tlemçani pour ça ( la journaliste du Watan qui cartonne tous les jours, on dit à son sujet qu'elle  possède le monopole de l'information dite sécuritaire! ya babaaa, c'est pour ça qu'el Watan est lu pour ce qu'il est : le journal préféré des diplomates et des attachés militaires des ambassades créditées dans la proliférante banane au petit déjeuner. Toutes les " tendances" y cohabitent joyeusement depuis un peu plus de vingt ans ( un actionnariat parmi les plus prospères, on peut donc jouer les opposants de surface et être milliardaire pour de vrai, un miracle quoi ! ) )
C'est bien connu, après avoir bouffé du barbu dans les nineties ( d'une part, la diabolisation symbolique et de l'autre une élimination physique) après le nine eleven, après les attentats de Madrid, Londres, Paris, euh, Sanaa, euh Nairobi, la liste est longuissime...

Amma baad

Les barbus ( moi, j'ai proposé de leur redonner un peu de dignité en les identifiant comme des musulmans orthodoxes: ils sont à la fois très pieux. tenez, par exemple, ils sont très contents de l'arrivée du Ramadan  ce qui n'est visiblement pas le cas de tous le  monde - surtout les soiffards d'Alger qui grognent, ils sillonnent en meutes les ruelles du centre à la recherche du dernier tripot ouvert avant la fermeture saisonnière  chaque trente chaabane c'est le même manège dans les débits de la ville ! - ;
les barbus eux, sont rentrés dans le rang, dix ans barakat semblent proclamer les plus déterminés d'entre eux , certains se dispersent dans toute l’Europe ( je sais pas, au choix, Vaux-en-Velin près de Lyon, finsbury park à London, le CERN à ge'nèève) d'autres reviennent au pays ou ne se sont jamais exilés ( font profil bas : rasage de barbe entre 93 et 2002, à mettre sur le compte de cette voix rugissant du tréfonds qui parcourt un corps glacé par la peur bleue et ... kakie)

bam, retour au fait religieux dans le corps social, mais entre temps, on a déménagé, on s'est mariés avec ben't lehlal ( femme de bonne famille) et on a prospéré ( beaucoup de commerçants, mais là on fait dans la sociologie même pas spontanée, c'est de la simple observation dans les rues de l'hydre algéroise, des barbus dodus et bien nourris se livrant à un concours de la plus grosse bedaine en devanture de leurs boutiques. )

Sinon on pourrait aisément surprendre l'un d'eux évoquant à satiété la litanie des aléas liés au trajet domicile mosquée : " vous savez,  j'habite loin de la maisonnée originelle, c'était, vous savez et je vous raconte pas des histoires, je l'ai vécu, c'était un fief labellisé FIS garanti 100 pour cent salaf ' ( dressage d'un camp de tentes en juin 91 ; prêches des plus endiablés, appel au djihad par les armes au cas ou on nous volait la victoire, dont acte quoi !) ce ne sont plus, comme c'était le cas pendant l'age d'or les cohortes brillantes des physiciens quantiques ni les médecins. Les frères (ikhwa) on les appelait alors respectueusement ( parfois avec l'appréhension de ceux qui cultivent la séparation des castes, on ne voit pas, on ne comprend pas !)  les frères musulmans qui ne sont pas vraiment Egyptiens ( parce que frère dans l'acception locale, c'est le pote, celui qui portait assistance, celui à qui on avouait que le soir venu on était sous la coupe sournoise  de manifestations humorales plus que suspectes, des fuites nocturnes pas banales qui mettent à mal la blancheur éclatante des draps jusqu'alors enfantins, le matin, c'est pas possible trop la honte; Dieu nous attendra au tournant au prochain épanchement  !  ) ou bien quand on a fini de mener des raids piétons en ville, on pouvait entendre " un intellectuel francisant " parler des Pneus hideux qu'il a aperçus le matin au marché : " ils sont sales avec leurs barbes, on dirait un pneu de loin, ben quoi ?!".  Ces rumeurs nous parvenaient de l’intelligentsia " démocrate " ( qui, bientôt sera spécialisée dans l'éradication, des battues seront organisées un peu partout, pour leur unique plaisir.)
donc, pour y aller faudra emprunter les routes de Draria, el Achour Baba Hassen, Oued Romane, je sais pas, Sebbala, Saoula, Birkhadem, tout le sahel mâtiné d'un peu de plaine mitidjienne mangée par les opérations de relogement de type AADL abritant cette  nouvelle classe moyenne nourrie par le baril à 100 dollars de moyenne ( une tendance lourde observée depuis l'accession au pouvoir du chanceux Boutef ! )



Donc oui, ils préfèrent enfourcher leur SUV leur quatre fois quatre rutilants allemands de surcroît ( aah, le Hoggar, ce rêve à portée de volant) faire de la route pour rallier la mosquée promise ( holy mosque, celle où l'on a lu le coran après le dernier cours d'arabe ( celui assommant, entre 15h30 et 17h30 dans lequel on s'appliquait à faire les bouhours, analyser et typifier l’hexamètre d'un poème datant du deuxième siècle de l'hégire, rien que ça  ), les dourouss quoi !) celle ou l'on a fait du compagnonnage idéologique étant gamins (  être gamin, c'est entre 17 et 25 ans en Algérie , faut pas chier) celle ou il semblerait qu'on ait eu à tourner un peu casaque quand on a fait campagne pour ce cheikh Nahnah un peu diabolique par le regard, un brin ironique, un barbu rusé et bien blasé, pas très radical quoi , c'était en 97, le Hamas  c'était pour calmer les ardeurs des gamins qui ont trop peu connu l'age d'or de l'islamisme politique y a din errab ! ( alias Belhadj, le vieux petit rouquin de la colonne dont j'ai oublié le nom et bien sur le martyr Hachani, mort comme un grand parrain de la mafia new-yorkaise, après sa sortie de prison, il a du se faire cuisiner, le cheikh , hein ?! )
donc voilà ; et la foi dans tout ça ?
les gros quatre roues motrice à double boite se rassemblent dorénavant devant les mosquées, avant on avait droit aux marées d'humains...
le bon gros à barbe affublé du 4X4 pour se tenir éloigné du péché vous dira : " je mets le coran à fond pendant le trajet, hakka' nneskha ( sur la tête du livre sacré) !!
amen,

mercredi 24 octobre 2012

à cinquante ans près


Revoilà la rubrique qui a pour objet de dévoiler les ravages du temps , le jeu consiste à deviner de qui il s'agit, dans la photo dite de l'avant, les indices sont nombreux, c'est la liesse dans la capitale du nouvel Etat indépendant, des militaires paradent et l'un d'eux nous fait le regard caméra qui tue, glaçant ! 
la photo est prise * avec un film kodachrome, rien à dire, fabulous, le document est historique ! 
ça sent le chef avec des yeux aussi perçants ! brrrr
Alors, de qui s'agit-il ? 
pour répondre, il vous faut commenter !
On vous donne une semaine !
C'est comme s'il  vous demandait de l'identifier

(*) Photo prise par Jean-Paul Margnac.

lundi 22 octobre 2012

La guerre des Maillot

Erratum :  à propos de l’hôpital Maillot 


Il n'y a pas de meilleure confession que celle qui tire son origine d'un confesseur qui s'accorde le droit à une introspection fut-elle intime sur des faits sans importance, des petits riens de la vie ( ça passe par de l'auto-réflexivité , de la critique de soi permanente dans un souci de sincérité et de quête de sens) et qui s'emploie à s'éviter les affres de la révélation et de la contradiction publiques. en conséquence, il s'agit de confesser une faute qui demeure confinée à un cercle restreint, autant dire, à notre personne parcourue par des faisceaux d'idées reçues tels des astéroïdes qui bombardent des dinosaures paissant tranquillement sur le pré jurassique. 
Voilà donc qu'un jour je suis passé par Bab-El-Oued (c'est toujours particulier de passer du côté de BEO, j'ai toujours ressenti que le turbulent secteur était un village d'irréductibles se signalant par leur indépendance d'esprit et un fort ancrage à cet espèce de delta urbanisé de l'oued M'ghessel, affichant un mépris pour la condescendante Alger, la ville, plus au sud là, au détour de la colline bombée accueillant la vieille médina, on y reviendra),
j'ai dû jeter quelqu'un chez lui à la lisière du quartier abrupt de Santodji, je rebrousse chemin pour emprunter la route en direction du Frais Vallon et quelle était ma surprise lorsque je découvre la pancarte de l’hôpital Maillot rebaptisé Hôpital Dr Lamine Debaghine ( médecin tendance messaliste et  membre du GPRA ), parce que oui, coïncidence oblige, je me documentais, à l'époque, sur l'aspirant de réserve Maillot pour le boulot,  Maillot ( de son prénom Henri) était ce héros de la guerre d'indépendance algérienne, il était un jeune officier pied noir originaire d'Alger de sensibilité communiste et anticolonialiste qui a détourné, lors d'une opération très audacieuse à l'intérieur même d'une caserne, une cargaison d'armes au profit du maquis de l'Ouarsenis, assassiné en détention dû assez probablement à un coup de sang d'un de ses geôliers qui avait en face de lui un Maillot qui continuait vaillamment à proclamer son désir de voir s'accomplir  l'indépendance de l'Algérie !)
à gauche le docteur Maillot, à sa droite l'aspirant de réserve Henri Maillot




je m'en suis un peu pris à cet Etat qui réécrit les faits à sa guise lors d'une séance dédicace au sein de laquelle s’époumonaient une majorité de petits vieux bienveillants et quelques vieilles moudjahidates sympathiques,  c'est comme si j'avais porté des accusations graves qui donnaient à penser que l'Etat n'aimait visiblement pas trop étaler les héros qui soient pas de la bonne extraction communautaire, il reste encore un Maurice Audin bien placé mais pour combien de temps encore ? ( sinon, nulle trace de Fernand Yveton, Daniel Timsit, Jean Paul Sartre, Bernard Henri Levy ou Henri Jeanson ) ? 
le maigre auditoire s'est mis à grogner, certains s'imaginaient déjà faire un peu de bruit devant le portail de  l’hôpital;  fallait faire quelque chose, merde !


Donc voilà, toute cette indignation  a débouché sur une impasse puisqu'il y a quelques jours, ayant  trouvé la trace d'un homonyme, j'effectuais des recherches sur la ville de Mcheddallah ( ex : Maillot) ce Maillot était bien différent de l'Henri maillot mort pour l'indépendance algérienne, non; il s'agit d'un médecin militaire qui a officié un temps pendant les guerres de conquête de l'Algérie, du coté de Annaba, a réfléchi sur la meilleure façon de combattre le malaria qui décimait les soldats de l'armée d'invasion; devenu celebre apres avoir découvert les propriétés curatrices de la quinine.  la troisième république lui avait rendu hommage, on a décidé de baptiser en divers lieux du nouveau territoire conquis ;  parmi les plus importants demeure le nouveau centre de colonisation de Maillot (le gros bourg de Mchedallah aujourd'hui se situant à 60 kilomètres à l'est de Bouira sur un des gros affluents de la Soummam dans le sud Djurdjura) , on a également donné le nom à l'hopital militaire de Bab-El-Oued, voilà donc.

après, c'est à se demander pourquoi les autorités algériennes ont attendu cinquante ans avant de déboulonner ce Cavaignac des toubibs ?
mais on a encore fait fausse route, sur des photos, on peut bien entendu voir les vilaines grosses plaques au dessus du portail de l’Hôpital indiquant un simple " CHU de Bab-El-Oued" auquel on rajoutera plus tard une inscription juste en dessous et en arabe donnant le nom  du docteur Debaghine
L’Hôpital Maillot avant






étape intermédiaire : concurrence des plaques : Debaghine  se trouve en dessous de Bab el Oued


l’Hôpital, de nos jours, renommé  "Mohamed Lamine Debaghine" 


pour aller plus loin dans l'enquête il faudrait également évoquer l'excellente étude de Nedjma Abdelfettah ( Historienne de formation qui travaillait en tant que bibliothécaire au CCF d'Alger décédée trop tôt, elle avait encore beaucoup à offrir, autrement ça en dit long sur la minable fac d'histoire qui n'a pas pensé à lui donner une chaire rien que pour avoir commis cette étude parfaite !) ,dans un excellente communication dont le texte sera publié dans les actes du colloque "Alger, lumière sur la ville" organisé en 2001 à l'école d'architecture d'Alger ( EPAU) ou elle y décrit savamment les transformations toponymiques en Algérie et plus particulièrement le cas de la ville d'Alger, la cité étant très riche en basculements toponymiques, la chercheuse fait la lumière sur les différentes campagnes de débaptisation rebaptisation des noms des lieux et des rues de la ville.
d'après l'historienne, les opérations de rebaptisation ont commencé , au coeur des années soixante, dans un élan probablement spontané, les Kasmas ( cellules politiques )du FLN ont formé des commissions en vue   bien sur de nettoyer Alger des plaques de rue gorgées de généraux d'empire et autres joyeusetés militaro-franchouillardes mais également dans un souci de réappropriation des lieux. à ce titre, l'historienne découvre qu'on donnait des noms de rue à des combattants inconnus qui n'étaient pas les grandes figures du FLN/ALN; ce sont des combattants anonymes mais surtout des gens du cru, tous enfants des quartiers d'Alger appelés à être baptisés de leurs noms;  je la cite :
"mais ce qui nous semble intéressant, c'est la présence très consciente de l'idée d'appropriation du lieu par celui dont le nom sert à baptiser tel ou tel lieu. les morts sont invités à continuer à vivre parmi les vivants, mieux encore à demeurer chez eux. a tel point, que les ouled el houma sont la priorité absolue et qu'à cette epoque surtout, on n'est que rarement dans le registre du culte des grands hommes ou des heros d'exception..."
Ils se sont employé à faire revivre la mémoire de tous " les frères et soeurs" tombés sous les balles de l'ennemi, ils s'attachaient à rebaptiser les rues de chaque quartier d'un combattant oulid l'houma tombé au champ d'honneur , un Didouche Mourad est l'exemple même du combattant algérois dont le souvenir hante encore ouled houmtou du quartier du boulevard des martyrs ( ex la redoute autour du boulevard Bru)  y en a d'autres ; Cherif Debbih, Taleb Abderrahmane, Ourida Meddad etc.

cependant, chez l’écrasante majorité des gens, l’hôpital s'appelle encore Maillot, sans contestation aucune, ce qui a très certainement poussé les autorités compétentes à se décider à renommer l'établissement en se débarrassant de la dénomination trop vague et pas assez sentimentale d'Hôpital de Bab-el-Oued" ( qui avait remplacé l'appellation hopital Maillot)
ainsi, dans l'apparent souci d'enterrer définitivement le docteur Maillot, on a préfèré réinjecter de l'humain dans la pancarte : ça sera forcément une personnalité liée à la guerre de libération d'une part, et à la médecine d'autre part.   le docteur Mohamed Lamine Debaghine remplissant les deux conditions , il est ancien ministre des affaires étrangères du gouvernement du pharmacien Ferhat Abbas ( comme quoi, le gouvernement de l'époque était de coloration très "bio-médical" ) ;  dans un même ordre d'idée, Mourad Didouche a enterré durablement Michelet; Isly résiste encore un peu mais une majorité aujourd'hui utilise le nom de Larbi ben M'hidi ( ce retard est  à mettre sur le compte de la lente désagrégation de l'artère commerçante entre les années 80 et début 2000 au profit de la toute puissante Didouche) 

la situation aurait été cocasse si  les gars de la commission ont eu à penser; comme nous, qu'il s'agissait du "bon" Maillot affiché sur la plaque de l'entrée de l’hôpital  on va encore dire qu'ils étaient à coté de la plaque, ou bien ils sont tombés dans le panneau des aventures toponymes...

jeudi 18 octobre 2012

de deux choses l'une

Le djihad, c'est qu'il est bien ou c'est qu'il est mal ? 



On inaugure une rubrique qui est chère à mon coeur et que vous pouvez, vous autres commentateurs oisifs, enrichir le label vigilance en proposant des spécimens de media-mensonges ( chez nous et ailleurs) 

Dans la série, le journal Le Monde se fout royalement de notre gueule, voici là un exemple qui pourrait vous parler :


" Un avocat pénaliste parisien, connu pour son combat pour la cause juive, membre du CRIF, faisait partie des cibles de la cellule islamiste présumée démantelée il y a dix jours en France, selon une information de la radio RTL mardi 16 octobre. Les autorités ont mis en place un dispositif de surveillance aux abords de son cabinet."
(source : lemonde.fr)

Le lien donc :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/16/cellule-demantelee-un-avocat-militant-de-la-cause-juive-etait-vise_1775945_3224.html


Info tombée le 16 octobre, on apprend donc que suite au démantèlement de la cellule islamiste terroriste à Strasbourg, les activistes voulaient assassiner un avocat du CRIF , notez la mention "un avocat de la cause juive " ! ça ne vous rappelle pas le jargon usé par la rue arabe pour évoquer la mythique Cause ( al-qadhiyya) la cause qui lui est symétriquement opposée : la Cause avec un grand c, la palestinienne bien sûr).

Plus loin dans le papier du quotidien vespéral , les terroristes présumés voulaient organiser des départs en Syrie pour le djihad !!

" Douze personnes avaient été interpellées le 6 octobre dans les milieux islamistes dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Sarcelles. Cinq personnes ont été relâchées. Pour le procureur de la République de Paris, il s'agit du"démantèlement d'un groupe terroriste qui est probablement le plus dangereux mis au jour depuis 1996 en France". Un premier volet de l'enquête se concentre sur l'attaque de Sarcelles, un second concerne une filière de recrutement de candidats au djihad, notamment pour la Syrie." 


Imaginons un seul instant que je bosse en tant communicant ou bien consultant de ladite cellule, j'aurais certainement alerté les djihadistes de l'incohérence à mener ces deux actions ( à moins de changer brutalement de corpus idéologique en un rien de temps !), on ne peut pas décemment supprimer un avocat sioniste parisien et mener le djihad contre les forces d'El Assad ( au profit de l'axe occidentalo-israélien, ce n'est pas la peine de s'étendre sur les parties fines de ce conflit préfabriqué) lequel est partisan déclaré du hizbollah seul mouvement de résistance réellement opérationnel contre Israël dans la région. 

Il reste à noter qu'en ce moment, le djihad en Syrie est fortement et chaleureusement soutenu par les Etats tels que la Turquie, la France, le Royaume Uni, les USA,Qatar et l'Arabie des Saoud 

m'enfin, on pourra toujours dire que les voies du djihad en faction sont impénétrables !



mardi 16 octobre 2012

Irishman in New York

queue ça fasse-bander, Amen


Revu des scènes de Shame de Steve Mcqueen, je voulais dans un premier temps chroniquer le second film de l'artiste contemporain mondialisé ( il vit entre Londres et New York, il expose entre Paris et Tokyo, son travail est une réflexion complexe sur un monde déchiré par ses propres contradictions blablabla) mais non, j'ai préféré vous montrer deux captures d'une séquence forte, le manieur de bite Fassbender tombe enfin amoureux, lui, l’obsédé révulsé par lui même assez typique de la chair triste bien connue de certains réal ouvertement homos ( faut le dire, la plupart des "contacts" hommes femmes dans le film offrent un spectacle assez glaçant certains diront mortifère) le héros est falling in love avec sa collègue de bureau, une femme noire ; il l’emmène dans sa garçonnière avec chambre sur vue imprenable sur l'east river et les docks de la grosse pomme ( ptet hein, c'est ptet Brooklyn en face) 
ils se dessapent, ils se bouffent littéralement, ben non, il bande pas, le monsieur est grave, le canasson est blessé, il prie la naïade de partir ( cas de racisme ? ) c'est ce qu'on va voir,
parce que la séquence qui survient juste après ( y a cas flagrant de préméditation monsieur mcqueen ça doit être dans le script) , il reprend intensivement ce pourquoi on l'a engagé dans le film, une machine à baiser ou à plutot à trouver tout objet troué occasionnant le coulissage de sa chose ( un morceau de foie, peut être ? ) mais là elle est blanche type wasp ou même peut être retour aux sources gaéliques, mince, elle a la beauté irlandaise,
Mais nous ne saurons rien de ce cas de racisme étouffé toute honte bue ( l'autre explication n'est pas plus excitante ni novatrice, elle  serait le fait qu'un sex addict ne puisse assumer du sentiment amoureux),
 car dans le film moderne mondialisé ou plutôt le film d'auteur mondialisé, il n'y a pas de place pour l'explication, tout doit être "sensitive" aucune pédagogie ne doit être de mise, au spectateur de travailler, de faire son propre film, à ce rythme là, on pourrait écrire une tonne d'histoires donnant lieu à la fameuse suite de tableaux composés avec le soin d'un peintre néerlandais du 17e ( et non pas une mise en lien dialectique  des composants autrement plus fructueuse dans les films qui nous intéressent) qui s'avère être qu'une simple association des tableaux qui n'a pas grand chose à signifier incapable à faire cracher le morceaux à ce début du siècle...
le maître mot le voilà : c'est l'expérience sensorielle, tu sais quand ça se veut  sérieux, comme lors d'une séquence sans parlote, tout passe par le silence ou bien par les gloussements dans pareil cas, passer outre les mots, un cinéma qui ne croirait plus en ses propres moyens ( image et sons) faut approfondir ça !
on y reviendra...


screenshot 1 : bandemou avec la femme noire 



screenshot 2 : retrouvant de la vigueur avec la blonde du coin




parce que la fin du film est de cet acabit et se joue comme un court métrage autonome du reste. Le dispositif mis en place est assez affligeant : une cascade de scènes symptomatique de l'enflure d'un réalisateur ne sachant quoi faire dans le final,  un peu de rédemption et des pleurnicheries dans la froide matinée d'un mois de novembre nord-américain avec en prime sa soirée de baises alternatives en tout genre ( au choix, on a droit à la séquence du backroom gay qui se veut être une expérience initiatique/cathartique dans le genre de l’hétéro qui éprouverait les limites de la discipline ou bien la séquence de triolisme). Le tout dominé par cette musique de violon tristement grave  ( le passage du temps aidant, on se souviendra que du violon, autrement dit, on a vite  oublié la suite d'images arty chic de gros plans de coïts filmés en filtres jaunies ou bleutés)
sinon pour se montrer plus constructif, cette séquence de nuit est à  mettre en parallèle avec la soirée initiatique de Tom Cruise dans eyes wide shut qui est autrement plus subtile, autrement plus signifiante.

"Shame" de Steve McQueen (2011) durée : 99 mn, format scope couleurs avec Michael Fassbender et Carey Mulligan.



lundi 15 octobre 2012

la copie avant l'original

en voilà une de reprise


C'est ce qui se passe quand on est teenager, la plupart des chansons écoutées à cet âge s'en trouvent être des reprises, oui, les majors savaient faire, l'air du temps et les études de marché aidant et paf ! on commande à Ali Campbell et à sa bande de mielleux une reprise du King.
Merveilleuse chanson pour porter la bande son de Sliver, un thriller nineties hot surfant sur le succès de Basic Instincts mais dont on dit qu'il s'agit d'une croûte indigeste. Moi, je l'ai mal vu, concédons au film  le souvenir de Campbell déboulant avec ses gais musiciens dans le hall qui annonçaient un reggae joyeux, malicieux et magistralement entraînant,
putain d'époque tout de même , les dernières années de l'age d'or phonographique ont apporté des pépites markettées mais des pépites tout de même !
je dis ça parce qu'on avait entre 12 et 15 ans dans ces eaux là, la fin d'une époque ( le fameux bloc de l'est, les non alignés, les pénuries de beurre, huile et stylos bleus, cette espèce de fin de l'histoire, les feuilletons égyptiens de l'Unique, les prêches-leçons de Ghazali à la télé tous les lundis et vendredis etc. ) et le début d'une autre ( chute du mur et tout ce que ça implique, changements politiques, parabole sur le toit etc.)  ( coïncidant avec le dernier sursaut phonographique, tous les dinosaures avaient fait sortir des petits joyaux, des exemples :  U2 sortait ses meilleures galettes sous la direction d'un Brian Eno intéressant;  On Every Street du fameux groupe préféré des jeunes Blidéens : Dire Straits ( qu'on prononce dayeure srétsse et que chaque jeune guitariste originaire de Blida qui se respecte se devait de connaitre par coeur les accords de Sultans of Swing, j'ai le souvenir de l'un d'eux, au coeur des nineties, affalé dans l'immense gazon du CET de Tipaza avec en arrière fond, un étalon paissant étalant sa zigounette superbe dans la lueur du soleil finissant, journée; les yeux ébahis de familles quelque peu gênées par le spectacle de dame nature) les albums de REM, le dernier album tubesque de Genesis, le rock classique qui se revigore avec des  gars comme Clapton qui cartonne en acoustique et bien sur Nirvana, tout ça en ce début nineties...
on y reviendra 

 (I can't) help falling in love with you de UB40



samedi 13 octobre 2012

demain est plus proche d'hier qu'aujourd'hui


AUSSARESSES ? MON OEIL ! 


La mort de Chadli m'a fait étrangement penser à ce curieux effet du temps qui passe, prenons l'exemple de la guerre d'indépendance algérienne, mais non, pas avant de parler de l'évènement central du siècle passé et même depuis la création de l'homme, j'ai dû faire un copier coller pour mettre en avant l’évènement essentiel au début de cette chronique ( je vous dis tout) voici donc avant de parler de notre exemple local, je vous livre donc un exemple parlant qui vous parle beaucoup souvent même, tous les mercredis sur ARTE ( et même ailleurs sur la grille en semaine) :    l'holocauste, donc, personne n'en parle dans l'immédiat après guerre ( on panse les blessures comme l'on dit) , mais tout se déchaîne dix quinze ans après  les langues se délient, les écritures d'histoire démarrent et leurs lots de manipulations possibles tendant à faire admettre aux opinions publiques des pays concernés ( Allemagne, France, usa, israel and co ) telle réalité au détriment d'une autre possible. la chasse aux subalternes nazis s'intensifient ( capture d'Eichmann et procès au début des sixties) les films sur les camps se manifestent, et ce, sur une courte période, entre 1955 et 1961( parmi les plus frappants et j'en oublie : nuit et brouillard de Resnais, Kapo de Pontecorvo, l'Enclos d'Armand Gatti )
revenons à la révolution ou bien à la guerre de libération nationale ou bien la guerre d'indépendance algérienne ou bien pour faire français , la guerre d’Algérie , pffff
énormément de documents vidéos audio et écrits sont produits pendant la guerre, quoi de plus normal, c'est après que ça se tasse jusqu'à ce que ça devienne sérieusement le calme plat, cette espèce de période ou l'on se force à oublier, passer à autre chose, par exemple, on savait que De Gaulle n'avait pas beaucoup d'attaches avec le pays ensoleillé tant chéri par ces emmerdeurs de pieds noirs, il a vite fermé à double tour le tout et s'est rangé dans le concert des nations civilisées, la France était enfin rentrée dans le vingtième siècle américain, elle pouvait consommer, jouir de son statut de puissance occidentale usant du soft power,
tenez par exemple, après une période allant jusqu'à 1972; reportages et documentaires continuaient à affluer, Yves Courrière a allumé les premières mèches avec sa somme assez incroyable pour l'époque, pour certains, c'est romancé, pour d'autres, comme moi, trouve qu'il a été vérifié par les historiens " academics" comme l'on  dit en Amérique;  Degraupes and co, fondateurs d'une télé hexagonale tournée vers le reportage fouillé et l'infirmation austère ont continué à s’intéresser à cette nouvelle nation, surtout pendant la fièvre révolutionnaire alimentée par une présidence qu'on dit chaotique de Ben Bella , après quoi, la méchante moustache de Boukharrouba a refroidi les ardeurs des journalistes affamés de ce pays nouveau et comme disait un Degraupes boy's un jour à la fin d'un reportage datant de 1963 ; l’Algérie, un an après l'indépendance, est toujours ce pays " déconcertant " donc, le ventre mou de l'historiographie audiovisuelle se situant entre 72 et 82, ça redémarre après, toujours avec Courrière en déclinant la version télévisuelle de sa somme ! 

ou est passé l'oeil du commandant O ? un mystère de plus de la guerre.


 en Algérie, et on y reviendra avec beaucoup plus de détails ( ce blog est à ses débuts, c'est moi qui vous le dis) on a étouffé différents aspects de la guerre et on a préféré garder la figure du maquisard; héraut de la paysannerie ( avec tous les relents populo / volkisch qui déteignent dans l'instrumentalisation du symbole)
mais quand surgit une thèse hardie d' un historien, doué d'esprit de synthèse qui nous fait voir l'histoire de la guerre différemment ( je pense à Meynier avec sa grande oeuvre" l'histoire intérieure du FLN " autrement plus fin autrement plus pénétrant que les thèses d'équilibriste de Stora) , ou bien à l'occasion d'une ouverture massive d'archives secrètes  les commémorations aux chiffres ronds ( en 1982; on assiste à une recrudescence de documentaires sur la guerre , également en 1991) ce rythme décennal est toujours de mise, cela va encore être le cas, les anciens belligérants, maquisards, militaires français vont se dépêcher d'accoucher encore quelques bribes d'histoires qui n'étaient pas encore bonnes à dire.
on peut considérer, à juste titre, à inscrire dans la liste des grandes zones d'ombre qu'on ne pourra énumérer faute de temps et de patience, l'affaire de l'oeil d'Aussaresses  en est une,  on ne sait pas encore quand et comment il l'a perdu, peut être pendant la bataille d’Alger, les archives n'ont pas encore révélé le mystère ...

ps : avez vous constaté l'info révélée dans certains quotidiens croupions de la mafia algéroise ? on apprend par enchantement que Chadli fût mis en résidence surveillée entre 1992 et 1999 aux environs d'Oran dans sa bonne ville de Bousfer ( petite ville balnéaire entre Oran et les Andalouses ou se trouvait sa résidence de vacances et dans laquelle il aimait séjourner et prendre des bains de soleil ) comme une règle édictée par le très haut, il faudra toujours une occasion pour révéler une info ( qui, avec le recul des années devient de l'histoire) qui aurait de quoi inquiéter les livreurs de vérité en compte-goutte si elle fut révélée en son temps...

samedi 6 octobre 2012

un proche de Abane s'en est allé

en hommage à Chaulet


on a eu à travailler avec lui pendant un court moment, suffisamment pour lui poser une ou deux questions qui se voulaient impitoyablement gênantes, mais le plus important dans tout ça, c'est se rappeler que l'on était face à une conscience froide et implacable que l'indépendance est le seul chant que l'on devait entonner dans les circonstances de l'époque et ce malgré la liquidation de Abane, malgré l'irréfutable confiscation des acquis de la révolution, malgré...
mais la chose qui importe, comme une litanie, oui,  ce sont les dizaines de photos découvertes de lui, en secrétaire de rédaction officieux d'El Moudjahid, on le voit concentré et consciencieux de l'article à écrire, du papier à réparer, du contre feu à organiser, du démenti à parfaire, il mouille la chemise dans la fournaise d'un sous sol d'une rédaction improvisée dans ce Tunis de la fin des années cinquante.
en cadeau, une photo
de gauche à droite, Boumendjel, Moussaoui, Malek et Pierre Chaulet, le monsieur debout nous est hélas inconnu.

jeudi 4 octobre 2012

Pourquoi c'était mieux avant ?!

on nous l'avait pas dit


dans la série " c'était mieux avant, t'as qu'à voir fleetwood mac période peter green, ça n'a rien à voir avec la croûte pop enguimauvée de 77 ! "
Cliff Burton qui ? on m'a pas dit que la pièce de métal progressive la plus jouissive qui soit est l'oeuvre du premier bassiste de Metallica tué dans un accident de bus à l'age de 24 ans juste après que master of puppets déboulât dans les bacs de disquaires,
Orion puisqu'il s'agit de ce morceau long instrumental qui se trouve à la fin du puppets ( un album qui a tendance à m'indifférer, j'ai écouté une ou deux fois en entier, faut que je réécoute pour trouver quelque chose d'autre à mastiquer)
en lien, la version live 2006 en Corée du sud, on passe un moment fantastique, extatique ! Ulrich est tout heureux de reprendre le morceau tant chéri, c'est Trujillo qui assure à la  basse, aussi à la fin du set, le groupe ne ne manquera pas de rendre hommage à saint Cliff.


sinon oui Orion est énorme, tout juste monuméntal, pas de trace de cynisme, on va au bout de la logique romantique de ce métal fiévreux et rebelle, on aurait dit que la musique fut faite pour illustrer une séquence pro guerrière ou l'on verrait un général passant en revue son armée galactique ( genre les Atréides qui se préparent au combat contre l'empereur et ses alliés Harkonen)
Cliff Burton en action.

en tout cas, on sait pourquoi Orion est le meilleur morceau de ces besogneux de Metallica, avant c'était mieux, enfin, quand y avait Cliff dans les parages, parce qu'après, quand t'écoutes le pourtant balèse black album, pas grand chose qui fait le génie d'Orion ne transparaît dedans...